LE TRIPODE

Nadie nada nunca

Juan José Saer


À Rincón, dans la chaleur aride de l'été, le temps passe sans fin. La touffeur attise les passions comme la violence. Jusqu'au jour où des chevaux sont mystérieusement retrouvés morts. Est-ce là l'œuvre d'un fou ou d'une vengeance dissimulée ? Y a-t-il un ou plusieurs assassins ? Tout à ses amours illégitimes avec Elisa, Le Chat se voit confier la garde d'un cheval. Parviendra-t-il à le protéger ? Alors que les autorités semblent se désintéresser de ces meurtres, le danger sourd imperceptiblement. De la mort d'un animal à la mort d'un homme, certains sont prêts à tout pour dissimuler la vérité.

Avec Nadie nada nunca, Juan José Saer évoque métaphoriquement la dictature militaire argentine et interroge plus que jamais l'acte d'écrire. Nadie nada nunca est l'une des œuvres les plus ambitieuses et des plus novatrices de Saer.

Le dessin de couverture a été réalisé par Nicolas Arispe.

L’Auteur

Juan José Saer (1937, province de Santa Fe – 2005, Paris) est l’un des écrivains argentins les plus importants du XXe siècle. Il a reçu le prix Nadal en 1987 pour La Ocasión. Considéré dans son pays au même rang que Borges, il a eu une influence considérable sur les auteurs contemporains d'Argentine, notamment par sa maîtrise formelle et ses jeux avec les genres littéraires.

Presse

Saer est ce "nadie" témoignant de ce "nada". Saer le modeste s'anéantit en apparence pour que s'affirme la toute-puissance du lecteur entrant dans sa voix, prononçant des verdicts, inventant des réponses. (...) Plus maître que jamais de son style - qui peut faire penser, parfois, à celui d'un Claude Simon - Saer, qui a bien relu Héraclite, nous rapporte ici, depuis son exil d'homme, le roman du paisible naufrage universel.
Albert Bensoussan – Le Monde – (publié au moment de la première édition – 1982) 

J'avais lu L'ancêtre et aussi L'enquête, j'aurais donc dû être préparé, mais en fait pas du tout, Nadie Nada Nunca est extraordinaire.
David – Librairie L'Arbre du Voyageur – Paris 

J'ai l'impression de me réveiller d'un songe à la violence et à la beauté contenue. C'était fabuleux.
Marie – Librairie Écriture – Chabeuil