LE TRIPODE

Carnets

Goliarda Sapienza, Nathalie Castagné


En 1976, Goliarda Sapienza en a fini avec l’écriture de L’Art de la joie : dix ans de sa vie viennent de trouver leur conclusion. Réduite à une grande précarité financière, l’écrivaine ressort de cette aventure épuisée.

Commence alors pour elle, tout d’abord de façon anodine, le projet d’écrire au fil des jours ses pensées dans un carnet. Ce qu’elle ignore, c’est qu’elle poursuivra ce projet durant vingt ans, jusqu’à sa mort en 1996, remplissant ainsi près de 8 000 pages réparties sur plus d’une quarantaine de carnets.

Et c’est un chemin de vie, fuyant l’arrogance des certitudes, qu’elle choisit d’emprunter et que l’on voit se dessiner au gré des pages, à mille lieues de toute sensiblerie : « Si tu ne travailles pas, ça veut dire que tu es une conne comme tant d’autres, qui lisent des choses, en tirent des idées de vie positives et puis n’en font rien. Et toi, Goliarda, l’histoire de Modesta, tu l’as lue, ou pas ? Apprends d’elle, et suis ton chemin. » (Carnets, janvier 1979)

Exceptionnel par son ampleur et sa vérité, ce journal est désormais considéré comme l’autre grand chef-d’œuvre de Goliarda Sapienza.

L’Auteur

Goliarda Sapienza (1924-1996) est née à Catane. Elle ne trouve la reconnaissance qu’après sa mort, avec le succès en 2005 de la traduction en France du roman L’Art de la joie.
Le Tripode s'est engagé dans la publication de ses 
œuvres complètes.

Le Traducteur

Romancière et poète sous son patronyme et sous le pseudonyme d'Eilahtan, la traductrice Nathalie Castagné a longuement étudié le chant qu'elle pratique encore. Elle a traduit de l'italien de nombreux auteurs et des livrets d'opéra.

Presse

« C’est un texte qui me fascine » : quand Virginie Despentes redécouvre Goliarda Sapienza.
Lire l'article completLe Monde

Les Carnets de Goliarda Sapienza, cette force vitale qui passe à travers la langue.
Lire l'entretien intégral avec Frédéric MartinLe Monde

Ce sont les mots, dignes et beaux, d’une femme qui n’a jamais abdiqué.
Élisabeth Philippe – L'Obs

Écrits dans le même esprit d’ambivalence que ses romans, tiraillés entre désir de reconnaissance et ivresse de la confidentialité, ces carnets sont d’utiles lanternes pour éclairer son œuvre épidermique et ensorcelante.
Marine Landrot – Télérama

Impossible d'oublier, après sa lecture, Goliarda Sapienza. À placer aux côtés des grands textes de la littérature féminine intime, signés par Virginia Woolf, Anaïs Nin ou Alejandra Pizarnik.
Thierry Clermont – Le Figaro littéraire

La plume libre de Goliarda Sapienza.
Ludivine Domeon – Ouest-France

Il y a une grande combustion dans l'écriture de Goliarda Sapienza.
Frédérique Roussel – Libération

Cette personnalité, à la fois sombre, suicidaire et curieuse, vive, lyrique, s’y exprime pleinement, soucieuse de vérité, fût-ce au prix d’une profonde douleur.
René de Ceccatty – Les Lettres françaises – n°167

Goliarda Sapienza, le journal intime comme champ de bataille.
Sophie Joubert – L'Humanité

Goliarda Sapienza : vivre absolument.
David Guilbaud – BALLAST

Sa liberté, sa franchise, sa vulnérabilité, sa ténacité, son écriture « de chair et de lave », font de Goliarda Sapienza un personnage unique dans la littérature italienne du XXe siècle [...]. Ses Carnets invitent qui ne connaît pas encore L’Art de la joie à découvrir un être entier, ballotté par les événements, mais tenant ferme son gouvernail, comme si écrire la vie relevait d’une impérieuse nécessité.
Linda Lê – En attendant Nadeau

Une vie vécue comme un roman engagé, dont elle se tient responsable de chaque mot, de chaque page.
Marguerite Baux – Grazia

Une plongée dans l’esprit d’une intellectuelle libre penseuse et d’une personnalité tourmentée.
Véronique Rossignol – Livres Hebdo

Ses Carnets sont passionants.
Sophie Rosemont – Glamour

Tableau vibrant d'une microsociété, ce livre témoigne, comme les Carnets, d’un amour de l’humanité envers et contre tout. Et d’un rêve de république mondiale de l'amour et de l’amitié.
Anaïs héluin – Politis

Un livre lumineux tant, dans ses Carnets, Goliarda Sapienza sait rendre sensible la présence de ses vides, le poids des rencontres, , la lumière de Gaeta et les contre-jours romains, les déceptions éditoriales et la peine conséquente à écrire, la pauvreté, l’importance de son éducation et de sa « compulsion de répétition », un portrait acéré de l’intelligentsia italienne communiste non moins tranchant que ses réflexions sur la condition féminine. Ses Carnets imposent une conscience qui, amicalement, vous accompagne.
Critique complète à lire sur La Viduité

Elle hume tout avec une intelligence extraordinaire, tissée de sagesse et d’humanité. Un chef-d’œuvre.
Philippe Leuckx – La Cause littéraire