LE TRIPODE

Télescopages

Fabienne Yvert


Télescopages, c'est : la vie mode d'emploi réécrite au bord de l'eau, Zazie vingt ans plus tard, un journal pour ceux qui ne lisent pas les journaux, un livre d'images pour ceux qui ne regardent pas la télé, un livre pour ceux qui ne lisent pas de livres, le flot de la vie passé à l'alambic des mots.

Elle sait (se) conduire, monte des cottes de mailles, scrute les crevettes, pense à sa grand-mère, évite sa voisine, traite la météo, regarde passer les trains, collectionne concombre mortadelle et cailloux, ramasse les miettes de la veille et parle au vent. Bref, Fabienne Yvert est une femme moderne.

De 1997 à 2002, Fabienne Yvert a poursuivi un étonnant travail d'écriture. Il s'agissait de fiches recto/verso envoyées tous les mois à quelques abonné(e)s. Dans ces fiches, on trouvait de tout : inventaire des désirs, bilans financiers, réflexions sur la mécanique, notes en vrac, recettes de cuisine infaillibles, lettres d'amis complices, pensées animalières, sommations secrètes, digressions végétales, fugacités en gelée, etc. Télescopages, c’est cette drôle de boîte littéraire sous forme de livre.

L’Auteur

Fabienne Yvert est typographe, plasticienne, poète, bricoleuse, auteur, autant de qualifications par lesquelles l’artiste française se joue des codes et les bouscule.
Après des expériences de livres d’artiste dans les années 1980, Fabienne Yvert a multiplié à partir des années 1990 la parution de textes de poésie, que ce soit dans des recueils à l’enseigne des éditions Harpo & ou dans des revues telles que If, Action poétique, Le Cahier du refuge ou Nouvelles hybrides.
Son univers poétique, principalement dédié à l'exploration du quotidien, s'enrichit d'une expérience typographique et artistique dont témoigne la plupart de ses ouvrages (Téléscopages, 2010 ; L’Endiguement des renseignements, 2012 ; Papa part, maman ment, mémé meurt, 2011, réédité en janvier 2018). Pourquoi l'horizon ne suit pas la barre tordue du balcon (Le Tripode, 2022) est son dernier texte.

Presse

Je souris, je ris, je m'étonne, je contemple... Et je change d'état plusieurs fois par page !
Des petites chroniques, beaucoup d'humour et d'esprits, des trouvailles graphiques : le livre de Fabienne Yvert est gai et intemporel.
Chaque petit texte est une digression magistrale et redonne leur importance à tous les moments de la vie. Il y a les textes évidents, les textes délirants, ceux qui nous aident à percevoir notre vie d'un autre œil. Il a des dessins, des phrases en exergue. Il y a un jeu avec le temps : on avance, on repart en arrière sans prévenir.
Et grâce à ce joyeux bazar, incroyable : on comprend mieux la vie !
En ces temps de débats numériques ce livre réhabilite l'objet papier mieux que des grands discours parce qu'il nous confronte de manière heureuse à l'immédiateté des sensations liées au graphisme, au toucher du papier, à son odeur... un bonheur !
Librairie Vivement Dimanche – Lyon

Dans l'avalanche de la rentrée littéraire, il est un livre qui ne ressemble à aucun autre. On y trouve un drôle d'assemblage de notes d'une réjouissante subjectivité, sur un peu tout et presque rien, de "à boire et à manger" à "zigzags". Fine mouche du bric et du broc, Fabienne Yvert donne en partage un peu de son intimité (la nôtre ?) sans exhibitionnisme ni mièvrerie et nous fait du bien.
Isabelle – Librairie Le Bateau Livre – Lille